NOUNOUS A MONTMAGNY

Un cœur qui bat trop doucement pourrait causer la mort subite

8/3/10






Une étude de l’université de Strasbourg rendus publique cette semaine pourrait permettre de résoudre enfin le mystère de la mort subite du nourrisson. Après dix ans de recherche, cette étude menée conjointement par des professeurs, des biologistes et des étudiants de la faculté permettrait de trouver enfin une explication « rationnelle » à ces décès. Une action exagérée du nerf vague serait en effet à l’origine de ces morts prématurées. Le nerf vague est celui qui contrôle le fonctionnement du cœur, qui régule ses battements. Pendant des années de recherche, les professeurs ont comparé les cœurs des bébés décédés de mort subite à ceux décédés de mort traumatique.
Il apparaît clairement que, dans les premiers cas, la présence d’acétylcholine est trop importante. En grande quantité, cette substance accélère l’influx nerveux et le rythme du nerf vague. En conséquence, ce dernier ne jour plus son rôle de régulateur sur le cœur et le nerf vague entraînerait des ralentissements très importants des battements de cœur pouvant entrainer des arrêts cardiaques. Pour le professeur Bousquet, directeur du laboratoire de neurobiologie cardiovasculaire de Strasbourg et à la tête de cette étude, cette découverte est une « avancée significative ». Pendant des années, ces décès sont restés sans explication. Le nom médical complet est d’ailleurs la mort subite inexpliquée du nourrisson ».
Pour le professeur, les années 1990 ont d’abord marqué un tournant : « on a enfin compris qu’il fallait coucher les enfants sur le dos, ce qui a permis de réduire de 80% le taux de décès par mort subite». Les travaux de recherche se sont donc portés sur les 20% restants et apportent maintenant des réponses. En effet, un dépistage sanguin effectué dès les premiers jours de la naissance pourrait permettre de réduire considérablement les risques. « A partir d’une simple goutte de sang, on saurait tout de suite si le nourrisson secrète trop d’acétylcholine et encourt des risques d’arrêt cardiaque. On pourrait alors facilement lui administrer des médicaments comme l’atropine qui accélère le rythme cardiaque et permettent au nerf vague d’effectuer correctement sont travail de régulateur. »Mais il faudra « encore attendre cinq à six ans pour être certain de l’efficacité des traitements comme l’atropine sur les nourrissons ». A terme, une simple prise de sang et des médicaments suffiraient donc à éviter 400 décès par an en France.
 
SOURCE : Le Parisien (MARTIN ANTOINE de Strasbourg (Bas-Rhin))

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